dimanche 29 novembre 2009

Juliana Bertolucci Torres

 
 
 
 
 
 


Dans cette étude photographique nous avons eu une approche sur plusieurs éléments de composition d’une image représentative de la Défense. Les flux, les gens qui marchent dans des directions différentes et des groupes sont notre sujet.
La composition des images est équilibrée avec les gens et les énormes objets qu’on peut trouver à la Défense, or les tours or les oeuvres d’art, etc.
Les flux, spécialement ceux du matin, sont bien expressifs et du coup on peut trouver différentes images. Ce sont des photos composites, les éléments sont disposés de façon à guider le regard chaque instant à un point différent.
La marche, activité principale à la Défense, est prise dans différents moments du jour. Ainsi, on voit les différents types de « marche » qui se passent dans le site. Le matin, la marche est plus rapide et elle a un but précis ; l’après-midi par exemple, on trouve des flux de gens plus diffus dans différentes directions et sans la même rapidité que le matin.
Parfois, c’est aussi possible de voir les expressions de touristes qui arrivent à la Défense. Toujours un peu perdus, ils ont une marche plus calme. Ils ont le regard plus haut en essayent de comprendre l’espace qui les entoure.
Tout cela fait partie de notre diagnostic sur l’espace public du parvis de la Défense. La photo, une dimension sensible, montre avec clarté les groupes d’usagers de cet espace dans différents moments de la journée.
 


Erica Zaiden Benvindo







La photographie nous aide à observer les moments qui passent trop rapidement et nous laisse un registre atemporel qui nous révèle des surprises jamais vues, sans un regard en profondeur. Cette expérience, dont nous faisions partie, nous a présenté la diversité des usagers, usages et activités. Cette période d'immersion sur le terrain a certainement contribué à une nouvelle perception, une perception plus sensible de l’espace.
Peut-être pour une question de préférence personnelle, ma première incursion dans le champ était plus concentrée sur les personnages qui composent cet espace. Je me suis intéressé à savoir qui est assis sur les marches de la grande arche à des horaires différents, qui marche à travers la dalle hors heures de pointe, qui exploite les événements, se sert du mobilier urbain, et qui entre ou quitte les métro/RER et les principaux bâtiments de ce quartier d’affaire.
Cet intérêt m’a forcé à avoir un comportement un peu invasive, afin de mieux enregistrer les expressions personneless, sans prendre la peine d'enregistrer ce qui se passait dans l’environnement. Pour cette raison, une partie importante de mes photos ne contribuerait pas à illustrer le travail de diagnostic réalisé par l’atelier. Déterminée, donc, à saisir mon objet photographique (les usagers) dans un paysage urbain, j'ai commencé à récupérer le contexte spatial dans lequel ils étaient. Par conséquence, j’ai mis une distance avec ces usagers pour prendre des photos où ces personnages participent.

Sabrina Monny


Difficile dans un quartier tel que celui de la Défense, si saisissant, si gigantesque, de se concentrer sur les personnes qui y évoluent. Au premier abord, ces milliers d’acteurs qui font vivre quotidiennement le parvis semblent agir comme un tout. Ce sont les usagers du parvis de la Défense. L’atelier photographique a agit comme un révélateur. Pour rendre compte de tous ces usagers, il a fallu s’approcher au plus près de personnages, de cet homme qui mange, du couple qui discute ou encore du balayeur du parvis, décidément bien matinal. « Tiens donc, on fait tout ça sur le parvis ? ». Dès lors, il n’y avait plus LES usagers, mais bien DES usagers, surprenants, parfois agaçants ou attendrissants. DES usagers pour DES usages multiples, plus ou moins ordinaires, mais toujours uniques.

Astou Diop


 
 
 
 







Franck Leibundgut



 

«Personnages » de Miró, la « Grande Arche », « le pouce » de César, « Le Grand Stabile rouge » de Calder. La Défense est un décor, un décor monumental emprunt d’un gigantisme architectural et d’un prestige toponymique.

Marcher pour joindre son lieu de travail, fumer en attendant une connaissance, jouer avec ses parents, lire son journal, téléphoner à son conjoint, s’embrasser, discuter en groupe en regardant l’horizon. La Défense est un lieu de vie, un lieu de vie où se côtoie une multitude d’anonymes aux usages ordinaires, quotidiens et éphémères.

A la fois contenant mis en scène et contenu banalisé, La Défense est une synthèse insaisissable au premier coup d’œil.  De par son pouvoir de captation d’une réalité mouvante, l’appareil photo impose au regard une deuxième lecture se révélant nécessaire à la compréhension de ce qui constitue un véritable « grand écart scalaire ». Mais à défaut d’isoler d’un coté les éléments du grandiose et de l’autre ceux de l’infime, la photographie les représente côte-à-côte, évoluant au sein d’un même espace comme les deux faces d’une même médaille.  
Les postures de corps et les expressions de visages saisis dans le courant des pratiques sociales matérialisent la dichotomie de La Défense. Cette dernière prend ainsi forme en lieu et place de l’individu. Elle est ainsi renversée.
En retour apparaît donc un monde où l’anonyme dévoile sa monumentalité et où le monumentale tombe dans l’anonymat.

Aude Joly de Créquy




 
 
 
 
 
 

 

Saisir un « hors champs », une attitude d’attente, d’évasion, arriver à discriminer un visage dans une foule. Quelques uns des portraits  - souvent de dos -  montrent la difficulté de saisir un visage dans la multitude.
Rendre compte des usages du parvis sur un espace déjà saturé d’images, de représentations, se concentrer sur les corps et leurs mouvements, les formes décharnées qui se détachent du gris du parvis.  
Quand une quasi chorégraphie se détache de la dalle.